Avant de vous relier aux fils de mon parcours d’artiste-plasticienne…


Ma vie créative de petite fille
Faire avec
Nos conditions de vie étant petite m’ont poussé à jouer avec « le rien » et à créer avec ce qui était là, à portée de main.
« le bricolage consiste à réutiliser, à recycler comme on dit, les produits maintenant dés-habités des croyances d’un autre âge »
Claude Lévi Strauss, La pensée sauvage, 1962
Ma vie créative d’adolescente
L’effusion silencieuse
Période de ma vie, riche en écriture, collage, dessin, poésie. Un espace qui se libère. Le faire avec, toujours, comme un mantra vivant.
La lecture salvatrice. Je plonge dans la poésie, le roman, les contes.
Ma vie créative de jeune adulte
Un itinéraire bis
Une pause dans ce mouvement créatif avec les études, le travail et l’arrivée des enfants dans ma vie. Des créations uniques.
Une période d’intériorisation riche en créativité souterraine.
Ma vie créative de femme
Un retour aux sources
De nouveaux chemins se dessinent malgré moi, le désir pressant de mes enfants d’entendre des histoires, mes histoires de petite fille et de femme. Raconter. Se raconter pour témoigner, transmettre. A mes enfants d’abord.
La catharsis, le avant et le après, le jaillissement de ce qui souterrainement se préparait à apparaître.
Je reprends alors l’école buissonnière, le stylo mythique et le pinceau qui joue avec mes émerveillements.
Je démarre avec la peinture à l’huile mais très vite avec la fréquentation de l’atelier d’art à Grabels avec IGNACIO, l’acrylique m’appelle.
Pourquoi l’acrylique ?
Sa vivacité, sa simplicité, son prix, sa capacité de superposition des couches, sa rapidité de séchage surtout, elle est polyvalente car elle s’utilise aussi sur presque tous les supports et me permet une grande liberté d’expérimentations et d’expression.
Ce besoin toujours de liberté qui est le fil rouge de mon parcours.
L’acrylique a répondu à mon besoin d’urgence à dire, à raconter, à superposer, à mélanger, à faire vibrer mon dedans vers le dehors. C’est ici, dans cet atelier que la couleur jaillit comme un volcan explosif. Les émotions s’y logent.
La figure féminine alors s’impose à moi comme une compulsion, une nécessité.
Je ne peux faire autrement.